Trois compassions

 

La première est « ma » Joconde - Elle est venue esquisser un sourire, m’accorder une pause, un relâchement, une délivrance qui ne s’arrêtera pas tant que je l’observerai. Elle est là pour dédramatiser - Peut-être qu’elle a déjà connu pire et qu’elle me répond que rien n’est important, immuable - Que tout change, évolue et disparaît. 

Le deuxième indique le chemin - Tous ces petits portraits qui viennent me voir ou apparaissent littéralement sous me doigts (ou sans pinceaux) expriment leurs existences au travers de leurs regards. Une vie manifestement bien remplie pour celui-ci … mais dans laquelle il se serait un peu oublié, perdu. Je crois qu’il est revenu dans l’attente d’une considération, d’une attention toute particulière, et qu’il est en même temps inquiet que vous ne puissiez pas faire la même chose pour vous-même - Vous le voyez ? Vous vous voyez maintenant ? 


Le meilleur de lui-même.

« Mon » troisième est toujours bien vivant - Je le connais - Je vis avec - Mais pas au sens physique du terme - Etant cartésien, il est certes toujours un peu difficile (et ridicule aussi sans doute) pour moi d’exprimer ce genre de contradiction 😬- Il est un condensé de sagesse, de force et de bienveillance - Au début, c’est vrai, il m’a fait un peu flipper avec son grand tronc pour lequel il n’a même pas souhaité que je lui ajoute des bras - J’ai juste retiré ma main et c’était fini : Il était là, bien là, avec toute sa sollicitude - mais je n’en ai réellement pris conscience qu’un an plus tard. Longtemps, je l’ai dissimulé  sous les « autres », avant qu’il ne réapparaisse soudainement, telle une aura paterne, angélique, protectrice, absolutrice - rhaaa ! encore ces termes religieux qui reviennent sans que je les y autorise.

Je crois qu’avec lui, tout est permis, tous les rêves aussi - C’est pour cela que je l’ai accroché au-dessus de mon lit ;)


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